En primeur sur Pandora
*(Le Courant Alternatif est présentement en construction)
Le Chant des Bardes (partie 1)
L'arbre de vie
"Ce soir on vous invite, vous, à faire un voyage.
Un voyage dans les replis temps, de la conscience.
Un voyage dans l’imaginaire des Bardes et l’imagerie des Druides,
Ces sages des forêts…
Te souviens-tu de l’arbre qui trônait sur la clairière
Où nous dansions, où nous chantions,
Tandis qu’il étirait ses branches vers les étoiles
Et ses racines vers le cœur de la terre?
Te souviens-tu d’un monde où les âmes ne meurent jamais,
Mais passent d’une vie à l’autre;
Où après un temps de l’autre côté du voile elles reviennent
Pour vivre dans un nouveau corps?
Où la peur de la mort, instrument de contrôle
Par excellence de toutes époques confondues,
N’avait aucune emprise sur l’esprit des vivants?
Les Bardes étaient les gardiens de la mémoire de la tribu.
On les disait capables, par le pouvoir du Verbe, d’ouvrir des portes.
Mais quelles portes? On parle ici des portes des mondes invisibles,
Et des portes du temps.
Te souviens-tu des chants que nous avons laissés derrière,
Dans l’espoir qu’un jour ils nous aident à nous rappeler?"
Pandore, la boîte et la pomme
L'esprit des symboles
Beaucoup ont entendu parler, même vaguement, de l'archétype de Pandore, qui a ouvert la boîte interdite où sommeillaient les démons de l'Humanité - et aussi l'espérance. Pandora (en grec ancien Πανδώρα / Pandốra) signifie « ornée de tous les dons » ou « celle qui donne tout »1. Elle avait reçu des dieux la beauté, l'intelligence, la sensibilité et bien sûr, la curiosité. On fait souvent référence à la boîte de Pandore mais dans la plupart des versions du mythe, il s'agit plutôt d'une jarre.
Quant à la pomme - en particulier la pomme dorée - c'est un symbole chargé de mystère dont les connotations abondent en paradoxes. Pour les Grecs de l'antiquité c'est l'offrande d'Éris, la déesse du chaos, qui provoqua la discorde au banquet des dieux et finit par déclencher la guerre de Troyes. C'est aussi le trésor du jardin des Hespérides où n'ont accès que les Muses et certains héros. Dans la mythologie scandinave, ce sont les fruits sacrés sur lesquels veille Idhuna, symboles d'amour et d'immortalité - les fruits de l'Arbre de Vie, donc. Tout de même étrange que ce même fruit soit, par deux cultures différentes, associé d'une part à la déesse du chaos et de l'autre à une déesse de la vie. Peut-on soupçonner un renversement d'anciens archétypes féminins par les sociétés patriarcales qui ont jeté les bases de notre civilisation? C'est à se demander à quoi fait référence cet arbre aux fruits dorés, porteurs de merveilleux et dangereux secrets...
Sur qui doit-on jeter le blâme?
Pandore avec la boîte ou Ève avec la pomme?
Le sphinx? Le serpent? La madone?"
Les Ruines d'Atlantis
Sur les profondeurs de l’océan immense,
Remonte parfois, des tréfonds de la mer,
Un écho mystérieux, un rayon éphémère ;
Et les yeux des marins fixés sur l’horizon
Captent une image étrange qui trouble leur vision ;
Et leur raison se démène pour expliquer
Les tours d’ivoire et d’or d’une ancienne cité.
Alors on aperçoit, dans un rayon de lune,
Des monuments noyés par une mer de brume,
Des fresques fissurées, des allées, des bassins,
Et d’étranges lueurs qui se déplacent au loin.
Là, parmi les fontaines et les statues de sel,
Un ange aux ailes brisées tend la main vers le ciel…
On croirait voir ses yeux de topaze verser
Dans le bassin limpide, une larme glacée.
Lumière fantomatique d’une mémoire si grande
Que même morte, encore, elle vit dans les légendes :
Existes-tu ? Hélas, tu ne veux rien prouver
Et qui cherche des preuves ne peut rien trouver !
Elles sont pourtant ici, les ruines d’Atlantis !
Comme l’histoire qui répète ses souvenirs brouillés ;
Comme l’espoir hésitant qui cherche encore sa rime
À l’heure où la brume sent le soleil se lever.
Emportez-moi ! ô Muses d’un temps révolu,
Sur les ailes du rêve ! Que mon âme évolue
Sur des sentiers secrets, en suivant votre voix.
Si je peux j’essaierai d’écrire ce que je vois.
Montrez-moi le grand livre inscrit dans les étoiles
Où en lettres de feu, sur un ciel de cristal,
Est gravé à jamais, pourvu qu’on imagine,
Le chant que le cosmos chantait aux origines.
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