Fleur de Lys
Écrit par Jordan Cardinal
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Ce petit village d’Astérix Dont on dit qu’il n’a pas d’histoire, Cette terre sauvage, pacifique, Protégée par la neige au nord… Certains l’appellent Nouveau-Monde Et d’autres la Terre Ancestrale. C’est parce que la Terre est ronde Et que l’oubli est magistral. Pour se rappeler d’où il vient, Un peuple chante « je me souviens ! » Mais dans le jardin de son cœur Grandit en silence une fleur Qui refuse de faner. Elle attend le printemps, elle veille Sur le destin ; elle surveille Le dénouement de l’histoire. Elle attend le signal pour à nouveau éclore. … Y avait-il ici une première alliance Avant l’intervention royale de la France ? Avant que les drapeaux de la Grande-Bretagne Se plantent comme des poignards Dans le dos des montagnes… Savait-on que la vraie, l’authentique noblesse N’est pas dans le titres, ni dans la richesse Mais dans le cœur ? C’est un présent Que la Terre donne à ses enfants Et qui se perd. Plusieurs nations l’ont découvert À leurs dépends. Qu’a-t-on apporté d’autre du vieux continent Que les fusils, l’alcool, la religion, l’argent ? Autre chose que le plan dominateur de Rome ; Quelque chose qui serve l’évolution de l’Homme ! Acadiens déportés, patriotes pendus ! Qui étiez-vous vraiment ? Vous-mêmes l’avez-vous su ? Quand le mot : « Liberté ! » jaillisait de vos lèvres, Quand vous offriez votre vie pour un rêve… Était-ce pour la fleur, était-ce pour l’Alliance ? Devrais-je parler encore ou garder le silence ? … « On ne peut posséder la Terre » Avait dit un vieil Algonquin. « Elle reste. Tu es éphémère. Écoute plutôt le refrain De la rivière. Le vent murmure. L’arbre te parlera, bien sûr, Si tu ne le coupes pas. C’est comme le temps que tu mesures Pour ne pas te faire emporter - Comme la carcasse des bisons Qui pourrissaient dans la vallée. Le temps est bon si tu partages, Et si tu décides d’aimer La vie en toute chose. » Sait-on écouter ? Sables bitumineux, fonds marins et plan nord ; Pots de vin, coupes à blanc : la Nature vaut de l’or ! Est-il vraiment trop tard pour se la rappeler ? La Terre Promise vaut-elle encore d’être sauvée ? Tu te rappelles bien ce que tu dois aux banques… Que dois-tu à la Terre ? Est-ce ta mère qui te manque Quand tu marches bien droit, la cravate au cou ? Quand tu te sens si seul, isolé de tout. … Le vieil Algonquin regarde le crépuscule : La nuit qui avance, la lumière qui recule Et la forêt qui tremble au passage du temps. Les grenouilles, déjà, célèbrent le printemps ! Et le vent dans la plaine, libre et souverain, Fait chanter aux montagnes : « Enfin, je me souviens ! » Acadiens déportés, patriotes pendus ! Qui étiez-vous vraiment? Vous-mêmes l’avez-vous su ? Quand le mot : « Liberté ! » jaillisait de vos lèvres, Quand vous offriez votre vie pour un rêve… Était-ce pour la fleur, était-ce pour l’Alliance ? Devrais-je parler encore, ou garder le silence ?
Extrait du Carrousel de Âges
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