Ce petit village d’Astérix
Dont on dit qu’il n’a pas d’histoire,
Cette terre sauvage, pacifique,
Protégée par la neige au nord…
Certains l’appellent Nouveau-Monde
Et d’autres la Terre Ancestrale.
C’est parce que la Terre est ronde
Et que l’oubli est magistral.
Pour se rappeler d’où il vient,
Un peuple chante « je me souviens ! »
Mais dans le jardin de son cœur
Grandit en silence une fleur
Qui refuse de faner.
Elle attend le printemps, elle veille
Sur le destin ; elle surveille
Le dénouement de l’histoire.
Elle attend le signal pour à nouveau éclore.
…
Y avait-il ici une première alliance
Avant l’intervention royale de la France ?
Avant que les drapeaux de la Grande-Bretagne
Se plantent comme des poignards
Dans le dos des montagnes…
Savait-on que la vraie, l’authentique noblesse
N’est pas dans le titres, ni dans la richesse
Mais dans le cœur ? C’est un présent
Que la Terre donne à ses enfants
Et qui se perd.
Plusieurs nations l’ont découvert
À leurs dépends.
Qu’a-t-on apporté d’autre du vieux continent
Que les fusils, l’alcool, la religion, l’argent ?
Autre chose que le plan dominateur de Rome ;
Quelque chose qui serve l’évolution de l’Homme !
Acadiens déportés, patriotes pendus !
Qui étiez-vous vraiment ? Vous-mêmes l’avez-vous su ?
Quand le mot : « Liberté ! » jaillisait de vos lèvres,
Quand vous offriez votre vie pour un rêve…
Était-ce pour la fleur, était-ce pour l’Alliance ?
Devrais-je parler encore ou garder le silence ?
…
« On ne peut posséder la Terre »
Avait dit un vieil Algonquin.
« Elle reste. Tu es éphémère.
Écoute plutôt le refrain
De la rivière. Le vent murmure.
L’arbre te parlera, bien sûr,
Si tu ne le coupes pas.
C’est comme le temps que tu mesures
Pour ne pas te faire emporter -
Comme la carcasse des bisons
Qui pourrissaient dans la vallée.
Le temps est bon si tu partages,
Et si tu décides d’aimer
La vie en toute chose. »
Sait-on écouter ?
Sables bitumineux, fonds marins et plan nord ;
Pots de vin, coupes à blanc : la Nature vaut de l’or !
Est-il vraiment trop tard pour se la rappeler ?
La Terre Promise vaut-elle encore d’être sauvée ?
Tu te rappelles bien ce que tu dois aux banques…
Que dois-tu à la Terre ? Est-ce ta mère qui te manque
Quand tu marches bien droit, la cravate au cou ?
Quand tu te sens si seul, isolé de tout.
…
Le vieil Algonquin regarde le crépuscule :
La nuit qui avance, la lumière qui recule
Et la forêt qui tremble au passage du temps.
Les grenouilles, déjà, célèbrent le printemps !
Et le vent dans la plaine, libre et souverain,
Fait chanter aux montagnes : « Enfin, je me souviens ! »
Acadiens déportés, patriotes pendus !
Qui étiez-vous vraiment? Vous-mêmes l’avez-vous su ?
Quand le mot : « Liberté ! » jaillisait de vos lèvres,
Quand vous offriez votre vie pour un rêve…
Était-ce pour la fleur, était-ce pour l’Alliance ?
Devrais-je parler encore, ou garder le silence ?
Extrait du Carrousel de Âges
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